Enfin, je suis fier d’avoir lutté, comme paysan mais aussi et surtout comme député, dans le souci de l’intérêt général et dans l’esprit de la COP21, contre l’accaparement des terres. Ce que nous fîmes naguère dans le reste du monde, en saisissant 40 millions d’hectares, bien des paysanneries locales, des multinationales viennent le faire chez nous aujourd’hui, reproduisant un schéma d’agrandissement et de captation des terres qui menace la biodiversité, la création de valeur ajoutée, l’emploi et nos biens communs.
Il nous faudra du courage pour défendre chacune de ces dispositions contre tous les lobbies et tous les conservatismes. Il nous faudra alors avoir de la gratitude pour ceux qui nous ont précédés. En tant que Lorrain, je pense à cet habitant d’Épinal qui s’est un jour levé, en conscience : il s’appelle Antoine Deltour.