Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 7 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Inondations

Manuel Valls, Premier ministre :

Jamais nous ne pourrions répondre à une telle crise s’il n’y avait des élus, parlementaires, conseillers régionaux, conseillers départementaux, conseillers municipaux et bien sûr maires, qui, dans ces moments-là, incarnent l’unité de la commune et sont capables de rassembler tous ses habitants. Il y eut des gestes de solidarité exceptionnels, que je veux saluer. On dit trop souvent qu’il n’y a pas de solidarité, d’entraide dans ce pays ; eh bien là, en quelques heures, nous avons vu l’engagement et la générosité de nos compatriotes. On préférerait ne pas vivre de tels moments, mais c’est dans ces circonstances-là que l’on constate l’engagement et la générosité des Français. Il faut le dire.

Et puis – c’est l’essentiel –, bien évidemment, madame la députée, chère Valérie Corre, nous devons aussi, dans ces circonstances-là, répondre à l’attente : à l’attente des entreprises, à celle des exploitants agricoles – je pense notamment aux maraîchers, particulièrement touchés –, à celle des petits commerçants qui, dans les centres-villes, ont vu leurs commerces touchés, noyés, détruits ; c’est le cas, nous l’avons constaté hier, à Montargis, mais aussi à Nemours et dans de nombreuses petites villes, et même dans des villages. Il faut donc être totalement engagés.

Il faut aussi répondre à la détresse des gens, de tous ceux qui, comme nous l’avons vu hier, ont tout perdu. Avant même que la déclaration d’état de catastrophe naturelle et que les assurances puissent répondre à cette attente, il y aura donc ce fonds, dont j’ai annoncé la création et qui représente déjà, à ce stade – ce sera sans doute plus ultérieurement –, 500 euros par foyer en moyenne, soit 30 millions d’euros ; il s’agit, tout simplement, d’apporter une réponse aux gens qui ne savent pas quoi faire, au-delà de l’aide que leur ont déjà apportée les communes. Car si l’État, les services publics, les collectivités ont répondu à la crise, vient maintenant sans doute le plus difficile : quand on ne parlera plus de cela, que les gens se sentiront abandonnés, c’est ensemble que nous devrons leur répondre ; et alors, oui, l’État sera au rendez-vous !

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