Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 7 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Inondations

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur le député, je me suis rendu dans votre département de la Seine-et-Marne. Nous avons également parlé de ces questions avec le président du conseil départemental.

Tout d’abord, j’ai déjà évoqué l’aide d’urgence aux entreprises, aux agriculteurs et aux particuliers, tout comme le soutien dont ont besoin les collectivités territoriales qui doivent reconstruire. Nous avons, en effet, parlé de l’Île-de-France et du Centre.

Sur une idée de Maurice Leroy, président du conseil départemental et député, nous avons également travaillé à ce fonds d’urgence qui peut s’appuyer sur les centres communaux d’action sociale.

Monsieur le député, je veux dire par là, tout simplement, que c’est avec l’ensemble des élus – et, je n’en doute pas un seul instant, le Parlement pourra apporter les éclairages nécessaires – que nous devons comprendre ce qui s’est passé.

Nous tirons également les leçons du passé. En effet, si nous avons décidé d’aller beaucoup plus vite et d’accélérer les processus de déclaration de l’état de catastrophe naturelle, c’est parce que nous avons tiré des enseignements des terribles inondations qui se sont produites dans les Hautes-Pyrénées il y a trois ans.

Si aujourd’hui notre système d’assurances fonctionne mieux – je l’espère, bien qu’il faille rester vigilant –, c’est parce que nous avons aussi tiré les leçons de ce qui s’est passé il y a quelques mois dans les Alpes maritimes.

Mon souci c’est qu’au moment où nous parlons, aucune personne, aucune entreprise, aucun commerçant ne soit oublié, car chacun a droit à cette solidarité, à ce soutien et à cette aide afin de pouvoir reconstruire son avenir.

Il faut, par ailleurs, effectivement, comprendre ces phénomènes : nous devons le faire avec méthode et avec le temps nécessaire, comme cela est fait à chaque fois. Beaucoup de plans de prévention ont été mis en oeuvre, et beaucoup d’ouvrages ont été construits.

On a également tiré les leçons de l’épisode de la tempête Xynthia, mais à chaque fois que se produit un phénomène de ce type, nous avons besoin d’agir avec méthode et avec toute la transparence nécessaire. Toute la vérité doit en effet être faite, afin que cela ne puisse pas se reproduire.

Cependant, reconnaissons-le, l’épisode auquel nous avons dû faire face n’est pas terminé. Les orages qui sont annoncés, la crue de l’Essonne qui guette toujours dans le département du même nom, comme les risques liés à la marée en Normandie : tous ces éléments doivent être appréhendés.

Je nous crois cependant capables, grâce à l’engagement de l’État comme à celui des collectivités locales, de répondre à ces défis que nous lance la nature.

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