C’est exactement comme lorsqu’on se gare mal en faisant le pari que l’amende coûtera moins cher que la place de parking. L’amende est très inférieure au gain permis par la fraude. Au-delà de la mesure technique, nous avons une orientation politique à donner : il faudra y travailler à travers les amendements.
Second constat : la définition du lobby est tout à fait insuffisante. Cela pose une question démocratique. Tous les représentants d’intérêts sont-ils comparables, alors que certains s’intéressent sincèrement à l’intérêt général – à titre d’exemple, Oxfam défend non pas ses propres intérêts, mais l’intérêt général à travers l’aide au développement –, tandis que d’autres tentent d’influer sur la décision publique pour leur propre compte, dans le cadre d’une activité purement privée ? Qu’est-ce qui compte, en vérité ? Je me demande si l’on ne passe pas d’une belle idée à une perte pour la démocratie ; au fond, nous allons à travers cet article davantage réguler les rapports marchands au pouvoir qu’instaurer un débat public éclairé.
Il s’agit donc d’un article très politique, qui mériterait plus de maturité. J’espère que le débat viendra nous éclairer ou, tout au moins, que nous pourrons l’approfondir à l’occasion d’une lecture ultérieure.