Intervention de Jean Grellier

Réunion du 1er juin 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier :

Merci, Monsieur le commissaire. Il est important que nous tenions cette audition, compte tenu notamment de l'actualité économique et de l'évolution de la stratégie de l'APE, que vous aviez déjà évoquée devant la mission d'information sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale, dont Mme Delphine Batho est la rapporteure.

Nous aimerions que vous précisiez votre position sur les grands dossiers du secteur de l'énergie, en particulier sur la situation d'Areva et d'EDF. Pouvez-vous nous confirmer que le prêt relais de 1,1 milliard d'euros que les banques ont accordé à Areva permettra à celle-ci de garder la tête hors de l'eau, malgré les négociations difficiles avec TVO au sujet du réacteur EPR finlandais ? L'augmentation du capital de l'État au sein d'EDF à hauteur de 3 milliards d'euros sera-t-elle suffisante pour aider l'entreprise à traiter ses dossiers stratégiques, notamment le projet Hinkley Point en Angleterre et la gestion de la sûreté des cinquante-huit réacteurs nucléaires français, dont le coût a été estimé par la Cour des comptes à 100 milliards d'euros sur quinze ans ?

Quelle est votre position au sujet de la participation de l'État au capital d'Orange ? Certains économistes plaident pour une sortie partielle d'Orange afin de faciliter la recapitalisation d'EDF et d'Areva. Est-ce une bonne stratégie ?

Des critiques ont été adressées à l'APE, notamment dans un article du journal Les Échos : manque d'expérience d'une partie de l'équipe se répercutant dans le rapport de force avec les dirigeants des entreprises concernées ; turn-over élevé, dû notamment au type de contrat proposé par l'APE. Quel est votre avis sur ces critiques ? Y a-t-il des évolutions à envisager ?

Vous avez évoqué la complémentarité entre l'APE et les autres outils dont dispose l'État : BPIfrance, la CDC et le CGI. Les plans de la nouvelle France industrielle sont financés en grande partie par le PIA, qui est géré par le CGI. Or le passage au stade industriel demande, on le sait, des efforts financiers importants ; des besoins ont été répertoriés en la matière. Comment l'APE peut-elle prendre le relais des dispositifs du PIA ? À quel moment envisagez-vous ce relais, notamment pour les projets s'inscrivant dans le cadre de la transition industrielle et technologique ou relevant de la nouvelle économie numérique ?

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