Vous avez indiqué, Monsieur le commissaire, que l'APE avait contribué au désendettement de l'État. Pouvez-vous nous préciser l'importance de ce désendettement ? Car, pour ma part, je n'ai pas noté qu'il y avait eu un désendettement… Et il faut remettre les choses en perspective : 110 milliards d'euros, c'est seulement un peu plus de 5 % de la dette publique de la France. En réalité, les participations de l'État ont considérablement fondu par rapport à ce qu'elles étaient autrefois. Nous ne pouvons donc plus avoir les mêmes logiques.
Un certain nombre de démarches de l'État actionnaire sont louables. Je pense notamment à la recapitalisation de PSA dans une période difficile, ou à la récente passe d'armes entre M. Emmanuel Macron et le patron de Renault, au cours de laquelle le ministre a défendu les intérêts de la France, ce que je tiens à saluer. Cependant, l'État est parfois aux abois financièrement, et certaines ventes d'actifs obéissent à une logique non pas industrielle, mais clairement financière. Cela se pratique depuis très longtemps.
D'autre part, l'État fait remonter de l'argent sous la forme de dividendes versés par les sociétés dont il est actionnaire. Ces dernières années, EDF a été particulièrement sollicitée à ce titre, alors qu'elle a des besoins financiers importants. N'y a-t-il pas là une énorme contradiction ? L'État ne fait-il pas preuve d'inconstance à l'égard de cette entreprise ?