Merci, Monsieur le commissaire, de votre présence devant notre commission. Mes questions rejoignent celles qui ont été posées par mes collègues.
D'après vous et au vu de l'expérience acquise, peut-on considérer que les participations de l'État sont un investissement à long terme accompagnant le développement et la consolidation des entreprises, en particulier dans des secteurs et des filières déterminantes pour la croissance économique nationale ? Par exemple, dans ma circonscription, en 2013, l'État est intervenu en tant que premier actionnaire de Thales pour éviter les conséquences de la restructuration de deux filiales du groupe, à savoir le licenciement probable de quelque 700 salariés. Aujourd'hui, ces deux entreprises se portent bien, et l'intervention de l'État a été décisive.
À la suite de la crise de 2008, les États-Unis sont intervenus pour sauver certaines entreprises, notamment General Motors, en prenant des participations importantes et de court terme dans leur capital. Seriez-vous favorable à des prises de participation temporaires de l'État français pour sauver certaines entreprises, en particulier celles qui sont des pierres angulaires de notre économie et de l'indépendance française et européenne ? Je pense, en particulier, à l'entreprise STMicroelectronics, premier employeur privé en Rhône-Alpes, qui a annoncé la suppression de 430 postes dans notre pays, ce qui nuirait gravement à son indépendance ainsi qu'à celle de l'Europe dans le domaine de la microélectronique.
Quelle stratégie pour l'avenir préconisez-vous dans le secteur de l'énergie, mais aussi dans les autres secteurs où l'APE est présente ?