Vous avez évoqué la question de la rémunération des dirigeants de grandes entreprises. Certains patrons d'entreprises dans lesquelles l'État est actionnaire majoritaire ont fait quelques concessions. Je suis de ceux qui pensent que ce n'est pas anormal, car certains salaires donnent le vertige – moins cependant que dans le sport de haut niveau ou le show-business. M. Carlos Tavares, président du directoire de PSA, a déclaré que c'était, après tout, « le prix du marché ». Néanmoins, en temps de crise, ces grands patrons s'honoreraient à limiter eux-mêmes leur salaire. Les accords passés avec le MEDEF n'ayant, semble-t-il, pas assez de portée, la question se pose de légiférer ou non. Selon vous, faut-il fixer une limite à ces rémunérations ? Si nous le faisons, risquons-nous de réduire le vivier des grands patrons, voire de créer un appel d'air vers d'autres pays ?