S’agissant de la LGV, les supporters de cette décision – je ne citerai pas de noms – étaient très nombreux, et parmi eux certains aspirent à de hautes fonctions, à en croire ce que j’ai lu. De ce point de vue, donc, la responsabilité est assez largement partagée de part et d’autre de cet hémicycle.
Je ne vous donnerai pas lecture des nombreuses missives envoyées au Gouvernement, auquel on reproche de s’occuper de ses propres affaires, et dans lesquelles on demande qu’un train s’arrête à nouveau ou que tel train ne soit pas pris en charge. Même lorsqu’on veut faire des économies sur les trains d’équilibre du territoire, notamment sur les trains de nuit, des communiqués sont publiés pour crier au scandale. Vous n’êtes pas de ceux-là, car je sais que vous avez une démarche rigoureuse. Cependant, arrivera un moment où entre les intérêts de l’aménagement du territoire et la gestion il y aura des choix à faire.
Ensuite, concernant la règle d’or, le décret sera publié.
Enfin, s’agissant de la dette, le Premier ministre vient de faire une annonce très importante sur les conditions dans lesquelles une partie de celle-ci sera reprise. Il y a un avenir pour la SNCF, mais l’aborder sereinement suppose d’examiner en même temps toutes les questions que vous avez abordées. La question sociale a été posée. J’ajoute que les marges de manoeuvre existent en termes d’efficacité : quand les élus ont constaté qu’il manquait 200 conducteurs au mois de septembre dernier, le problème n’était pas forcément celui du temps de travail mais plutôt de la polyvalence. Il faut donc aller vers l’efficacité et traiter l’ensemble des questions. C’est ce que fait le Gouvernement, et les annonces du Premier ministre allaient dans ce sens.