Ma question s’adresse à M. le ministre de la justice, garde des sceaux.
Monsieur le ministre, le centre pénitentiaire de Remire-Montjoly est littéralement au bord de l’implosion. Crise financière, surpopulation, violences, absentéisme et mouvements sociaux sont le quotidien des 700 détenus, dont plus d’une centaine dorment sur des matelas à même le sol. Et que dire des 182 surveillants, qui multiplient les heures supplémentaires et, consécutivement, les burn-out ?
Les graves événements de juin 2015, au cours desquels une mutinerie a succédé à un mouvement des personnels, ont débouché sur un rapport de l’inspection générale particulièrement accablant pour le service public pénitentiaire guyanais. Plusieurs agents ont d’ailleurs fait l’objet de sanctions disciplinaires et le directeur a été déplacé.
Cette situation est connue depuis fort longtemps et je n’ai eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme au sujet des graves manquements observés tant en matière de conditions de travail et de détention qu’en ce qui concerne le climat délétère et les violences qui semblent régner au sein de ce centre pénitentiaire. Hélas, voilà des mois que les questions écrites et autres courriers que je vous ai adressés, tout comme les demandes d’entretien auprès de votre cabinet, demeurent sans réponse.
Dans la réforme qu’il avait engagée, le Gouvernement promettait pourtant d’alléger les conditions d’exercice de notre politique pénitentiaire. Or, bien au contraire, le manque cruel de places et de moyens pèse lourdement sur une justice déjà à bout de souffle.
Monsieur le ministre, face à votre silence,…