Votre description de la situation est rigoureusement exacte, monsieur le député, et cela dure depuis 1998, date de l’ouverture de ce centre de détention. Nous y accumulons toutes les difficultés, à commencer, vous l’avez dit, par la surpopulation. Le chiffre que vous donnez est même en deçà de la vérité, puisque le nombre de détenus est de 880, le taux de suroccupation de 143 %, et que 100 personnes dorment au sol. S’ajoute à cela un absentéisme des personnels inadmissible, je dis bien inadmissible, bien au-delà de toutes les normes supportables. Il règne dans l’établissement une violence qui fait honte à la République : bagarres à l’arme blanche, séquestration, le 2 juin dernier, d’un détenu par un détenu, meurtres.
Il fallait donc agir. La garde des sceaux, Christiane Taubira, avait pris la décision de diligenter une inspection de l’inspection générale des services judiciaires. Le rapport lui a été remis en octobre de l’année dernière.