Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, jeudi dernier, des événements très regrettables se sont déroulés devant le collège Robert Surcouf, à Saint-Malo.
Suite à l’annonce du conseil départemental de fermer ce collège, situé en zone d’éducation prioritaire, des parents et leurs enfants se sont réunis devant l’établissement. La police a reçu l’ordre d’intervenir pour ouvrir les portes. Trois enfants ont été blessés et hospitalisés et plus de trente ont dû être suivis par la cellule psychologique mise en place.
Je ne veux pas polémiquer sur ces faits, mais les parents d’élèves et les enseignants ont le droit de connaître la vérité sur les conditions de cette intervention. Ils vous invitent à Saint-Malo pour vous rencontrer et vous exprimer leur indignation.
Madame la ministre, j’ai eu l’occasion de vous interpeller, le 24 mai dernier, sur les inquiétudes des équipes pédagogiques alors que rien n’était encore acté. Vous m’avez répondu : mixité sociale. Comme vous, j’y suis favorable, mais ce ne sont pas les enfants de Saint-Malo qui ont le plus besoin d’accompagnement qui doivent être victimes de cette décision.
Même si je ne conteste pas la baisse des effectifs, ce collège a enregistré des résultats positifs ces dernières années, preuve de la mobilisation des équipes pédagogiques. Le quartier vient de bénéficier d’une opération urbaine d’envergure qui inclut la création de nouveaux logements.
Cette situation est incompréhensible et contre-productive. La méthode employée a d’ailleurs conduit à opposer entre eux les élèves des quatre collèges de Saint-Malo.
Alors, madame la ministre, allez-vous envoyer un message d’espoir à tous les Malouins qui se rassemblent cet après-midi pour éviter ce gâchis et intervenir auprès du conseil départemental pour qu’il renonce à fermer le collège ?