Ce qui me semble clair, c'est que si une filiale doit apparaître un jour en difficulté, les marchés amalgameront son sort avec celui de sa maison mère et tariront l'accès à la liquidité pour le groupe dans son ensemble. La frontière entre insolvabilité et « illiquidité » est très poreuse dans nos systèmes financiarisés. D'ailleurs, l'un des problèmes de la déformation des structures de bilan des banques universelles, c'est justement la montée de leur portefeuille commercial et leur talon d'Achille, c'est la liquidité. Le risque de manquer de liquidité est devenu systémique et, très vite – c'est ce qui s'est passé à partir d'août 2007 – le manque de liquidité devient de l'insolvabilité dans la mesure où les pertes entament le capital qu'il faut ensuite reconstituer.