En 2011, le G20 a souligné le « risque systémique » : certaines banques sont si grosses que leur chute entraînerait des faillites en cascade dans le monde entier. La France compte cinq banques de ce type, sur la trentaine qui existent dans le monde, et leurs actifs représentent plus de 300 % du PIB de notre pays. En Allemagne, en revanche, seule la Deutsche Bank relève de cette catégorie, pour plus de 1 500 banques de proximité qui financent le réseau des PME : les ingénieurs allemands sont dans l'industrie, pas dans les salles des marchés.
Les concours que la Banque centrale européenne a consentis aux banques figurent, si je ne me trompe, dans le bilan de la Banque de France. Alors que le capital de cette dernière s'élève à 6 milliards d'euros, les liquidités consommées par notre pays représentent aujourd'hui 180 milliards d'euros. Combien les quatre grandes banques systémiques qui subsistent après les mécomptes de Dexia ont-elles emprunté et doivent-elles encore à la Banque de France ? Comment apprécier la solidité du système bancaire ?