Beaucoup de mes interrogations ont déjà été levées grâce à vos réponses.
Quand l'alerte a été donnée, dans les conditions que vous savez, le ministère a déclenché une inspection systématique dans les abattoirs d'animaux de boucherie sur ce thème du bien-être animal et de la souffrance au moment de l'abattage. Cette enquête a révélé un certain nombre d'anomalies. Cela prouve que le contrôle d'habitude n'était pas suffisamment précis. Vous le savez, l'habitude est une seconde nature : dès lors que l'opérateur est toujours le même, le directeur est toujours le même, la manière de faire est toujours la même, le contrôleur est toujours le même, ne faudrait-il pas aérer le système, avec une mise en réseau, un échange de constats ? On voit bien que des améliorations sont possibles dès lors que l'on apporte un regard extérieur. Nous nous sommes rendus dans l'abattoir d'Autun où le déplacement de deux mètres d'une manette avait fait gagner dix secondes entre l'étourdissement et la saignée. Cela aurait dû être vu ; or cela n'a été vu que par quelqu'un qui venait de l'extérieur. Les vétérinaires qui participent au contrôle n'auraient-ils pas intérêt à se parler entre eux, à échanger, à se retrouver sur des plateformes d'échanges, voire à échanger parfois leurs rôles ? C'est la même chose pour les opérateurs. Comment peut-on gérer cette acquisition de compétences croisées ?