Les vétérinaires mixtes que nous sommes tous les deux ont souvent affaire à des clients qui sont tout à la fois propriétaires d'animaux de rente et d'animaux de compagnie. L'urbanisation de nos sociétés a conduit à une sorte de rupture du lien entre l'homme et la terre, et du coup avec la mort : à la campagne, on vit la naissance, la vie, la mort, c'est quelque chose de beaucoup plus naturel.
Effectivement, nous avons ce genre d'échanges. En cela, le vétérinaire participe à cette interface entre le citadin, qui n'a plus cette culture de la vie et de la mort, et l'homme de la terre. Au cours de vos auditions, il a été question d'une « boîte noire ». On identifie parfois la vache et le petit veau à un animal de compagnie : cela vient de cette rupture entre le citadin et l'homme de la terre.