Je voudrais m’appuyer sur la réflexion d’un groupe de prétendus experts financiers de Citigroup très proches de l’ancien président de la Banque fédérale américaine, M. Greenspan. Ils ont défini un concept qu’ils appellent la plutonomie, faisant un lien entre zones de croissance et zones d’optimisation fiscale.
Vous avez parlé de bonne et de mauvaise finance, monsieur le ministre. À partir du moment où on n’a pas une lisibilité minimale sur les transactions financières, il est compliqué d’avoir une concurrence loyale, et c’est un vrai problème. Au-delà de cette question, il y a aussi celle des seuils qu’il faut se poser, pour savoir où mettre la barre.
Cela dit, cet article et les amendements qui seront défendus sont en cohérence avec le projet de ce gouvernement sur la transparence, la déontologie. La déontologie, c’est une mentalité qu’il faut avoir au départ. La propriété, c’est le vol, disait Proudhon au XIXe siècle. Ne disons pas cela aujourd’hui de l’économie. C’est le vol si 90 % des échanges ne sont pas concernés par notre souci de la transparence. C’est la raison pour laquelle je me félicite à mon tour que nous puissions avoir ce débat aujourd’hui et pas simplement lors de l’examen d’un projet de loi de finances.