Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, je voudrais rendre l'Assemblée attentive à un texte que tout le monde ne connaît peut-être pas, qui a été écrit récemment par l'un de nos plus grands philosophes, Bertrand Vergely, normalien, agrégé de philosophie. Rassurez-vous, il est court, et vous ne serez pas moins intelligents après en avoir pris connaissance.
Faute de temps, en deux minutes, de développer tous ses arguments, je vous en livre simplement la conclusion : « Le mariage gay qui nous propose une grande noyade collective dans l'amour n'est pas raisonnable. La mise en question de la distinction entre homme femme ravalée au rang de pratique sexuelle n'est pas raisonnable. Vouloir avoir un enfant à tout prix en recourant soit à l'adoption, soit à un père donateur, soit à une mère porteuse n'est pas raisonnable. Ne plus parler de père et de mère mais de deux pères ou de deux mères n'est pas raisonnable. En un mot, bidouiller une famille grâce à un montage juridico-médical et appeler cela famille n'est pas raisonnable.