Intervention de Marie-Lou Marcel

Réunion du 7 juin 2016 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Lou Marcel :

Bouygues Telecom a fêté ses vingt ans le 29 mai dernier. Cet anniversaire a été l'occasion de proposer de nouvelles offres commerciales, en particulier des offres plus avantageuses pour la 4G. M. Benoît Torloting, directeur de B&You et des activités digitales de Bouygues Telecom, a affirmé à ce sujet : « notre réseau fait référence en 4G. Il tient la route et on veut que nos clients en profitent ».

Pourtant, lorsqu'on évoque Bouygues Telecom, depuis deux ans, on pense aux tentatives de ventes qui n'ont pas abouti. En juin 2015, il y a d'abord eu l'offre de rachat à 10 milliards d'euros par Patrick Drahi, le patron de SFR. Puis il y a eu les négociations avec Orange qui ont échoué sur deux points : les conditions posées par l'État, et les conditions de cession du réseau Bouygues Telecom à Free.

Sur le premier point, votre groupe devait prendre 12 % du capital d'Orange pour ensuite atteindre 15 %. L'action d'Orange ayant été revalorisée, le groupe Bouygues a affirmé qu'il lui était difficile de suivre financièrement. Selon certaines sources, il semblerait également que, si l'opération avait eu lieu, vous vous seriez retrouvés actionnaires, certes, mais « ligotés ». Qu'en est-il exactement ?

Sur les conditions de cession de votre réseau à Free, il semblerait, selon les observateurs, qu'un climat de défiance entre vous n'ait pas été propice à cette cession – serait en cause la demande de Free visant à profiter d'une rallonge de deux ans du contrat d'itinérance lui permettant d'emprunter le réseau d'Orange.

Quelle est aujourd'hui la politique de Bouygues Telecom en matière de rapprochement avec un autre opérateur voire de cession de ses actifs ? L'entreprise est-elle susceptible d'être reprise ? Quelle est votre politique de développement pour les années à venir ?

Par ailleurs, comment analysez-vous le rôle joué par l'État actionnaire dans les négociations avec Orange ?

Pouvez-vous nous en dire plus sur le partenariat entre Bouygues Telecom et Telefonica, consolidé depuis un an et effectif depuis 2011, ainsi que sur la création de la co-entreprise Telefonica Global Solutions France ?

De 2009 à 2016, le nombre d'abonnés au mobile de Bouygues Telecom a augmenté passant de 10,7 à 15 millions – le nombre d'abonnés au fixe a également progressé. Parallèlement, vos résultats ont baissé tant en termes de chiffre d'affaires qu'en termes d'excédent brut d'exploitation. Comment voyez-vous l'avenir à moyen et long termes du point de vue des résultats économiques du groupe ? Comment comptez-vous augmenter le nombre d'abonnés ?

Je souhaite également vous interroger sur la couverture mobile assurée par votre groupe. L'ARCEP a fait de la couverture mobile l'une des priorités pour les réseaux 2G, 3G et 4G. Au 1er janvier de cette année, votre groupe déclarait couvrir 12 % de la population des zones peu denses contre 33 % pour Orange. Quelle est votre politique de déploiement en zone rurale et peu dense pour les années à venir ?

Les annonces récentes de cession à un autre opérateur, et les diverses tentatives de rapprochement ont certainement eu un impact sur le climat social de l'entreprise : les salariés doivent craindre de perdre leur emploi. Monsieur le président, pouvez-vous nous éclairer sur le climat social qui règne au sein de Bouygues Telecom ?

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