La direction du site Gestamp-Sofedit Le Theil, situé au Theil-sur-Huisne dans le département de l’Orne, m’a interrogée sur les possibilités de soutien et d’accompagnement à la création d’un centre de formation « outillage » au coeur même du site ornais du groupe Gestamp.
Ce site industriel de pressage et emboutissage de châssis et de pièces automobiles peut devenir la vitrine française de ce grand groupe espagnol. Avec plus de 700 salariés et ses 5,5 hectares de bâtiments couverts, le site du Theil-sur-Huisne dispose de nombreux atouts pour une valorisation nouvelle autour de la formation.
L’apparition de nouveaux acteurs dans l’économie mondiale a modifié au cours des dernières décennies la répartition géographique des savoirs et des savoir-faire. Le métier de l’outillage se trouve aujourd’hui en très forte tension. Cela tient principalement à la méconnaissance du contenu de ces métiers et de leurs débouchés, mais aussi à l’externalisation des compétences.
Fort de ce constat, le groupe espagnol Gestamp, qui a fait le choix d’investir 33 millions d’euros dans le site industriel du Theil-sur-Huisne après son rachat en 2011, souhaite aujourd’hui organiser une véritable formation aux métiers de l’outillage.
Pour ce secteur industriel, il est important de préserver ces métiers de l’outillage. Mais il convient aussi de les développer par l’enseignement de compétences nouvelles, liées notamment à l’évolution et à la place prise désormais par les facteurs méthodologiques, technologiques et environnementaux.
Le groupe Gestamp a conçu un projet de centre de formation. L’étude prévoit pour le site du Theil-sur-Huisne un investissement supérieur à 9 millions d’euros. Par ce projet, il s’agit à la fois de se doter d’outils précieux pour la pérennité d’emplois industriels existants mais aussi de contribuer au développement de la qualification de savoir-faire industriels reconnus.
Bien sûr, les collectivités territoriales compétentes sont ou seront sollicitées par le groupe Gestamp pour concourir à la réalisation de ce projet. Cependant, monsieur le secrétaire d’État, je souhaite savoir si, compte tenu du caractère exceptionnel de ce projet et de son importance, des mesures de soutien de la part de l’État peuvent être envisagées.