Intervention de Arnaud Viala

Séance en hémicycle du 14 juin 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Difficultés de la filière agricole et agro-alimentaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite poser trois questions à M. le ministre de l’agriculture concernant la situation dans le département de l’Aveyron.

La première porte sur les attaques perpétrées récemment dans ma circonscription par ce que nous pensons être des loups. Je voudrais que le Gouvernement puisse m’éclairer sur l’avancement du dossier de mise en sécurité des troupeaux, en particuliers ovins. Le préfet de l’Aveyron conduit avec le comité « Loup » un travail très précis qui se fait dans d’excellentes conditions, mais il attend le feu vert pour prendre un arrêté de non-protégeabilité des troupeaux, de manière à pouvoir donner des autorisations de tir et écarter ainsi le danger lié à l’apparition du loup.

La deuxième question porte sur un thème qui a fait l’objet de débats la semaine dernière, ici même, lors de l’examen nocturne du volet agricole de la loi Sapin 2 : il s’agit de la mise en oeuvre du « paquet lait » et de la suppression des quotas laitiers. Celle-ci touche particulièrement le département de l’Aveyron qui produit les trois laits, de vache, de brebis et de chèvre, et où les exploitations laitières sont en grave difficulté, les prix de vente du lait ne permettant plus aux exploitants de faire face à leurs charges. Je voudrais savoir quelles mesures sont envisagées, en faveur de la production bovine en particulier. Il faut agir rapidement, puisque des exploitations sont en très grande difficulté.

Enfin, le dernier volet de ma question porte sur la filière agro-alimentaire et sur les conséquences de la détection récente d’un cas de vache folle dans les Ardennes. Celle-ci a provoqué la reprise d’une procédure très contraignante : l’élimination des matières à risque spécifiées – MRS – alors que la France avait retrouvé en mai 2015 le statut de « pays à risque maîtrisé » octroyé par l’Organisation mondiale de la santé animale. Cette procédure entraîne des frais supplémentaires importants : matériel spécifique, financement des tests, frais d’équarrissage, ces derniers devenant très élevés puisque la liberté des prix s’applique partout, ce qui aggrave encore la situation des exploitations et de toute la filière.

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