Intervention de Pascal Deguilhem

Séance en hémicycle du 14 juin 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Avenir de l'activité industrielle du rail sur le site de périgueux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Monsieur le secrétaire d’État, je vous remercie à mon tour d’être présent ce matin pour répondre à une question qui porte sur la politique du rail, et plus particulièrement sur l’activité industrielle qui est historiquement liée à celle-ci dans l’agglomération de Périgueux.

Cette activité industrielle se partage entre deux sites, tous deux majeurs pour l’agglomération de Périgueux et pour le département de la Dordogne : l’atelier voie de Chamiers et l’atelier voitures de Périgueux. Concernant l’atelier voie de Chamiers, à ce jour, malgré les inquiétudes qui ne cessent de s’exprimer depuis de nombreuses années, de nouvelles embauches permettent d’envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité. À la suite du malheureux accident de Brétigny-sur-Orge, le plan Vigirail a démontré l’impérieuse nécessité de conserver, et même d’amplifier, l’activité des sites de fabrication d’aiguillages, comme celui de Chamiers.

Compte tenu de l’état du réseau des trains d’équilibre du territoire – TET –, qui laisse à désirer, l’activité des ateliers voie doit impérativement être maintenue et renforcée. Il est donc essentiel, monsieur le secrétaire d’État – et je sais que des annonces ont été faites en ce sens – que les crédits indispensables à la rénovation et à l’entretien du réseau soient inscrits dans le long terme et amplifiés. Cela permettrait d’améliorer l’état du réseau, mais aussi de lever les incertitudes qui pèsent depuis de nombreuses années sur ce site – dans la mesure où il pourrait prendre part aux travaux de rénovation.

L’atelier voitures de Périgueux, quant à lui, regroupe près de 600 agents – il en a compté jusqu’à 2 000 – qui s’interrogent aujourd’hui sur leur avenir. Pour l’année 2016, l’activité semble convenable, puisque 113 voitures à réviser et des milliers de pièces de matériel à réparer sont inscrites au plan de charge. Même si l’activité est satisfaisante cette année, celle de l’année 2017 est encore incertaine. L’entreprise attend en effet que lui soit confirmé qu’elle gérera la rénovation de voitures Intercités de la ligne Paris-Tours et de Haute-Normandie, ainsi que de voitures Lunéa-couchettes, qui débuterait dès 2017. Aujourd’hui, ces projets de rénovation de voitures, essentiels au maintien de l’activité, ne sont que des hypothèses. Il serait souhaitable qu’ils soient confirmés, pour assurer l’avenir de cet atelier performant, dont la haute technicité et la réactivité sont reconnues.

D’autres axes de déploiement pourraient être envisagés pour assurer la pérennité de cette activité et augmenter le plein de charge de ces ateliers. Ils pourraient concerner le projet de modernisation de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, qui est financé par l’État, le maintien des trains Intercités étant essentiel au maillage du territoire. Ces décisions d’affectation de rénovation des trains Intercités, ainsi, peut-être, que le reconditionnement à Périgueux de rames vieillissantes de TGV jamais terminées, pourraient pérenniser l’activité sur ce site.

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