Monsieur le député, dans le Morbihan, les fermetures consécutives à la présence du norovirus ont duré dix-sept jours en 2010, quinze jours en 2014, et soixante-deux jours en 2016. Le Gouvernement a parfaitement à l’esprit ce que cela représente en termes de marchés pour la soixantaine d’entreprises et la centaine de professionnels qui ont été touchés.
Sensibles aux problèmes auxquels ceux-ci sont confrontés, nous souhaitons agir et oeuvrer dans le temps long à l’instauration de bonnes pratiques pour la gestion des eaux. La place réservée à cet enjeu dans la Conférence environnementale était d’ailleurs l’illustration de cet engagement. L’implication des collectivités dans leur mission d’assainissement des eaux, que celui-ci soit collectif ou non, est également indispensable. Le coordinateur national sur les questions sanitaires et zoosanitaires s’est entretenu à ce sujet le mois dernier avec les professionnels du Morbihan.
Au-delà de la responsabilisation de tous, nous souhaitons souligner et, à l’avenir, améliorer encore la réactivité de la réponse des services de l’État en direction des professionnels touchés par l’épreuve que représente une interdiction. Nous pensons à l’étalement des charges sociales et fiscales, aux dispositifs encadrant le chômage partiel, à l’incitation des établissements bancaires à concourir à des dispositifs assurantiels, à des facilités de trésorerie, à l’action des assistants sociaux dévoués à cette tâche.
Aussi, des réunions sont programmées début juillet par les services locaux de l’État, afin, d’une part, d’identifier avec l’ensemble des acteurs concernés les solutions immédiates et les modalités d’intervention les plus adaptées et, d’autre part, de mobiliser l’ensemble des partenaires engagés dans l’amélioration de la qualité de ces eaux conchylicoles. Monsieur le député, avec Stéphane Le Foll, nous sommes attentifs à cette situation et savons l’importance de cette activité pour le littoral français. Je sais que vous partagez ce constat et ces objectifs.