Je souhaiterais appeler l’attention de M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur le manque de débouchés pour les titulaires du brevet d’État d’éducateur sportif du premier degré. Certes, ils peuvent préparer le brevet du deuxième degré, mais celui-ci n’est accessible qu’aux titulaires du brevet du premier degré depuis au moins deux ans. En attendant, beaucoup se retrouvent sans autre perspective qu’être animateur bénévole ou salarié à temps partiel de petits clubs locaux, dans le cadre de contrats aidés. Il me paraît indispensable d’offrir d’autres débouchés à ces filles et garçons motivés, généreux et compétents, mais souvent sous-employés et peu ou mal rémunérés.
Une solution serait de leur faciliter l’accès à une formation de l’enseignement supérieur. Actuellement, le brevet d’État d’éducateur sportif, qui est un diplôme professionnel, ne donne en effet aucune équivalence permettant d’accéder à une formation de l’enseignement supérieur comme la licence des sciences et techniques des activités physiques et sportives, la fameuse licence STAPS, ou une licence professionnelle en alternance.
La création d’une passerelle vers la deuxième année de licence, au moins pour les titulaires d’un baccalauréat, serait tout à fait pertinente puisqu’il existe des enseignements communs entre les formations au brevet d’État et la première année de licence STAPS. Une passerelle a du reste déjà été mise en place pour les étudiants en licence STAPS, lesquels se voient dispensés des épreuves du tronc commun du brevet d’État. Dès lors, il me semblerait juste que, dans l’autre sens, les titulaires du brevet d’État puissent bénéficier d’une passerelle vers la licence STAPS ou une licence professionnelle en alternance. Cette demande m’est souvent faite par les titulaires du brevet d’État mais aussi par les présidents de clubs.
Quelles sont, madame la secrétaire d’État, les intentions du ministre chargé des sports sur le sujet et les pistes d’améliorations que vous envisagez pour aider les titulaires du brevet d’État d’éducateur sportif du premier degré à sortir de la précarité ?