Monsieur le député, vous avez évoqué le brevet d’État d’éducateur sportif : vous n’êtes pas sans savoir que les diplômes d’encadrement des activités sportives ont, depuis 2011, été progressivement rénovés et remplacés par une nouvelle filière de formation et de qualification pour les métiers du sport. Ces nouveaux diplômes sont enregistrés au répertoire rational des certifications professionnelles – RNCP – et s’échelonnent du niveau IV – niveau bac – au niveau II – niveau licence – : il s’agit du brevet d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport – BP JEPS –, du diplôme d’État et du diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport – DE JEPS et DES JEPS. La filière s’est donc étoffée depuis ces cinq dernières années.
Pour vous rassurer, je vous indique que les études relatives à l’insertion professionnelle des diplômés du ministère démontrent que, sept mois après l’obtention de leur diplôme, près de 80 % des jeunes occupent un emploi en relation directe avec le diplôme obtenu.
La situation n’est assurément pas parfaite : c’est pourquoi le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports et le secrétariat d’État chargé des sports ont développé des relations avec le ministère de l’éducation nationale et que des groupes de travail ont été mis en place dans le cadre du comité de concertation entre services et établissements des deux ministères. Ce comité réunit la conférence des directeurs d’universités en sciences et techniques des activités physiques et sportives, l’Association nationale des étudiants en STAPS, le comité national olympique et sportif – CNOSF –, et la branche du sport. L’enjeu est notamment de mener des travaux visant à favoriser les passerelles entre les filières universitaires et les diplômes professionnels délivrés par le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports. Si des équivalences existent déjà, nous voulons les renforcer pour une plus grande cohérence entre les deux systèmes de formation en vue, bien sûr, de développer l’employabilité, et donc l’accès à l’emploi des jeunes.
S’agissant de la possibilité de poursuivre une formation en alternance, non seulement dans le cadre de contrats aidés mais aussi en apprentissage, il convient de noter que les diplômes de la filière jeunesse et sports sont précisément conçus pour cette voie de formation. La priorité du ministère est donc d’adapter en permanence cette filière afin de maintenir une bonne adéquation entre la formation et les besoins en emploi des clubs, des entreprises ou des collectivités locales.