Monsieur le président Vigier, hier soir, vous l’avez dit, deux policiers, deux courageux serviteurs de la nation ont été lâchement assassinés, victimes du terrorisme islamiste et, comme vous, une nouvelle fois, j’ai naturellement une pensée pour Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider.
Cela suscite émotion – et cette émotion ne doit pas passer –, mais aussi effroi car, en matière d’horreur, un cap a été franchi : c’est le domicile, l’intimité même d’une famille, d’un couple de fonctionnaires de police, qui a été pris pour cible. Toutes nos pensées vont vers les victimes, leurs proches, vers ces enfants qui devront grandir sans leur père et sans leur mère.
Nos pensées, monsieur le président, vont aussi – dans de tels moments, il faut le rappeler avec force – vers tous les policiers, tous les gendarmes de France, toutes les forces de l’ordre qui ont, une fois encore, payé le prix – en l’occurrence, celui de leur vie. Oui, nous leur devons la solidarité, et nous devons nous rassembler autour des membres des forces de sécurité. Nos policiers, nos gendarmes s’engagent pour défendre l’ordre républicain, pour nous défendre et pour nous protéger. Nous devons à ces femmes, à ces hommes, une infinie gratitude.
Je n’accepte plus – je le dis avec force dans cet hémicycle – les mises en cause permanentes de ces hommes et de ces femmes qui risquent leur vie pour notre liberté.