Monsieur le Premier ministre, je voudrais à mon tour saluer la mémoire de l’officier de police et de sa compagne, de Jean-Baptiste et de Jessica, tués à Magnanville par un homme se réclamant de Daech.
Je voudrais exprimer notre intense émotion, présenter à leurs proches nos condoléances et assurer l’ensemble des forces de l’ordre de notre solidarité et de notre reconnaissance pour la tâche éminemment périlleuse qu’ils accomplissent au service de la protection des Français.
Permettez-moi également d’avoir une pensée pour le petit Mathieu, à présent sans père ni mère, et dont la protection revient à la nation tout entière. L’émotion que nous ressentons depuis l’annonce de ce double crime, mes chers collègues, prolonge celle qui est la nôtre depuis ce week-end et le massacre homophobe commis à Orlando par un homme se réclamant lui aussi de Daech.
Mes chers collègues, la menace terroriste est mondiale et diffuse. Elle vise toujours les mêmes cibles : toutes les personnes et les lieux qui peuvent symboliser la démocratie, l’État de droit, un certain art de vivre et surtout la liberté, en particulier la liberté d’être ce que l’on est.
Monsieur le Premier ministre, la France est pleinement et résolument engagée dans la lutte contre Daech. Au plan extérieur, Daech recule en Irak et en Syrie. Nos forces armées y ont pris une grande part ; je veux ici leur rendre hommage et les remercier. Sur le plan intérieur, nos services sont totalement mobilisés et, dans le cadre de la loi, ont pu déjouer de nombreux projets d’attentats sur notre territoire.
Monsieur le Premier ministre, face aux Français, qui regardent avec effroi, émotion ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, notamment ces attentats, nous voulons que vous confirmiez la détermination de la France à vaincre cet ennemi, à protéger nos concitoyens et à neutraliser cette menace sur le territoire national.