Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 14 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Manuel Valls, Premier ministre :

Seule l’enquête judiciaire – je le répète : il faut laisser à la justice le temps de mener ce travail avec méthode et sans pression – pourra établir comment et quand l’assassin a conçu son projet, avec quel degré de planification, de complicité ou de soutien il a pu agir et, le cas échéant, avec quelle méthode de dissimulation il est parvenu à en cacher l’existence. La multiplication des appels au meurtre déversés par les organes de propagande des groupes terroristes, messages qui touchent une partie de notre jeunesse, la diffusion des messages racistes et antisémites, de haine de la France, de la démocratie et de notre mode de vie nous obligent, puisque nous avons été touchés comme l’ont été il y a quelques jours les États-Unis, puisque nous avons été touchés en 2015, à mobiliser non seulement toutes nos forces de sécurité, mais aussi la société.

Monsieur président Le Roux, je suis inquiet, comme vous, non seulement face à cette menace et à ses actes, mais aussi face à ce qui se passe parfois dans la société française, face aux actes de violence. Et rien ne peut être banalisé, surtout dans ces moments-là. La seule réponse possible, ce sont donc les moyens que nous mettons au service des forces de sécurité et de la justice, ce sont les moyens que nous mettons au service de l’autorité au nom même de la République et de l’État, mais toujours dans le respect de nos libertés fondamentales. Puisque le terrorisme entend s’en prendre à ces libertés fondamentales, les armes pour lutter contre le terrorisme sont la liberté, la démocratie et l’État de droit. Sur ce point aussi, vous pouvez compter sur ma détermination.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion