Bien sûr, c’est le rôle du Parlement que d’évoquer ce sujet et vous-même avez mené, avec Patrick Mennucci, un travail fort intéressant sur les filières djihadistes. Une commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre dernier est par ailleurs en cours. Le ministre de l’intérieur, le garde des sceaux et moi-même nous posons en permanence toute une série de questions afin de comprendre les faits, aidés en cela par le regard acéré, professionnel, de la justice et du procureur Molins.
Mais au moment où les forces de l’ordre sont particulièrement éprouvées – en ce moment même des casseurs oeuvrent à Paris contre ces mêmes forces de l’ordre –, au moment où des responsables politiques de notre pays tiennent des discours intolérables à l’égard des forces de l’ordre et de ceux qui en ont la responsabilité, c’est-à-dire le Gouvernement et le ministre de l’intérieur, ne soyez pas contradictoires ! Vous avez vous-même voté les neuf textes qui nous ont permis, ensemble, de montrer que, lorsque le terrorisme nous attaque, il faut être unis, rassemblés, responsables (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains), parce que le terrorisme cherche à diviser les Français, à les jeter les uns contre les autres, à mettre en cause l’État de droit et la démocratie.
Et puisque vous voulez aller jusqu’au bout du débat, monsieur Ciotti – c’est là où il peut y avoir, en effet, des différences –, je vous le dis très clairement : nous sommes prêts à examiner toutes les propositions, mais pas celles qui mettent en cause l’État de droit.