Intervention de Annick Lepetit

Séance en hémicycle du 14 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet de loi égalité et citoyenneté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Lepetit :

Monsieur le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, pour que vivent les valeurs de la République, nous devons les rendre visibles, concrètes, palpables afin que chacun en prenne réellement conscience. Telle est l’idée centrale du projet de loi égalité et citoyenneté, qui répond à une nécessité que l’actualité nous rappelle malheureusement trop souvent et très durement.

Les attentats de 2015 ont éclairé d’un jour nouveau les fractures qui minent notre société. En réponse, le Gouvernement s’est attaqué concrètement à ces maux qui poussent à la division, à la défiance, à la haine de l’autre.

À travers plusieurs comités interministériels consacrés à l’égalité et à la citoyenneté, le Gouvernement a décidé de mettre en oeuvre des mesures destinées à favoriser la mixité sociale, lutter contre les discriminations, apprendre à mieux vivre ensemble. Ce projet de loi en est l’une des traductions législatives.

L’égalité impose de sortir de la logique de ghettos où tous les problèmes se concentrent. C’est le sens de la politique que nous conduisons depuis 2012 et nous allons encore plus loin, notamment en menant des actions fortes en faveur du logement.

L’égalité impose également de renforcer notre arsenal contre les discriminations, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, ou encore l’homophobie. Ces discriminations se propagent vite et sèment la violence. Si elles doivent être sanctionnées, nous devons aussi apprendre à mieux les prévenir pour préparer les nouvelles générations à construire un monde plus sûr.

Une société apaisée passe par une ouverture plus grande aux autres.

1 commentaire :

Le 15/06/2016 à 08:53, laïc a dit :

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"L’égalité impose également de renforcer notre arsenal contre les discriminations, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, ou encore l’homophobie. Ces discriminations se propagent vite et sèment la violence. Si elles doivent être sanctionnées, nous devons aussi apprendre à mieux les prévenir pour préparer les nouvelles générations à construire un monde plus sûr."

Dans ces conditions, Mme Lepetit pourrait-elle dire ce qu'elle entend faire pour sanctionner et censurer cette compétence légale demandée aux professeurs des écoles, des collèges et des lycées :

"- Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l'accès aux connaissances." ?

Dans cette compétence, la prise en compte de l'origine ethnique, (donc de la race), du sexe, du rang social supposé et enfin de la culture, donc tacitement de la religion, est officiellement encouragée. Comment dès lors prêcher le refus de toutes les discriminations (et la discrimination dite positive fait intégralement partie de la discrimination à combattre) si on accepte que de telles compétences soient demandées aux professeurs, si on accepte que les enfants soient discriminés en fonction de leur sexe, race, religion, origine pour leur faire un enseignement sur mesure, comme si l'enseignement donné aux enfants ne pouvaient pas être un car les citoyens ne sont pas uns ? C'est évidemment impossible.

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