Monsieur le député, vous m’interrogez au sujet d’un projet de carrière de roches massives à Bois Blanc, quartier de la commune de Saint-Leu de La Réunion. Ce projet, porté par la société de concassage et de préfabrication de La Réunion, fait partie d’un projet plus global de sécurisation du réseau routier, soumis à des risques d’éboulement de la falaise qui surplombe la route.
Comme vous le signalez, le schéma départemental des carrières de La Réunion a été modifié en 2014 pour permettre la création de cette carrière. L’arrêté du préfet modifiant ledit schéma a fait l’objet d’une requête en référé devant le Conseil d’État demandant la suspension de la modification du schéma. Récemment, le Conseil a en effet rejeté la requête. Il revient donc désormais au tribunal administratif de se prononcer sur le fond quant à la légalité de la modification du schéma départemental des carrières.
La demande d’autorisation d’exploitation de la carrière a par ailleurs fait l’objet d’un avis défavorable du commissaire enquêteur.
Le porteur de projet devra donc déposer un nouveau dossier comprenant une étude d’impact plus complète qui permettra notamment de mieux évaluer l’impact sanitaire de l’exploitation de la carrière sur les populations riveraines. La surface exploitée devra également être revue à la baisse. Ce dossier sera de nouveau soumis à enquête publique et c’est à l’issue de cette procédure que le préfet devra prendre une décision quant à la modification ou non du document d’urbanisme de la commune.
Ségolène Royal et moi-même serons évidemment très attentives à l’ensemble des enjeux sanitaires et environnementaux du projet. C’est à l’issue de l’examen de ce nouveau dossier qu’une décision sera prise concernant l’avenir de cette carrière.