Madame la députée, vous avez raison de le souligner, nous sommes aujourd’hui face à un défi, mais ce défi a une cause heureuse : voilà de très nombreuses années qu’il n’y avait pas eu autant d’innovations qu’aujourd’hui en matière de médicaments, et ces innovations offrent des perspectives de traitement à des malades qui auparavant n’en avaient pas.
Mais ces nouveaux traitements sont trop souvent accompagnés d’un prix extrêmement élevé. Vous l’avez dit, il est normal que les efforts de recherche et de développement des entreprises soient rémunérés et que les prix des produits le leur permettent, mais certains des prix proposés vont au-delà et sont légitimement incompréhensibles. C’est pourquoi nous avons engagé un certain nombre d’actions.
Tout d’abord, comme je l’ai indiqué il y a quelques jours, je veux généraliser l’accès au traitement contre l’hépatite C. À cette occasion, j’ai annoncé qu’une renégociation des prix serait engagée – car il est normal que les prix baissent au fur et à mesure que les traitements sont rentabilisés.
Par ailleurs, j’ai fait voter par la Sécurité sociale un mécanisme de régulation qui exige, au-delà d’un certain seuil, que le laboratoire lui reverse une partie de ses bénéfices.
Mais la régulation ne peut pas s’appliquer seulement au niveau national. C’est pour cette raison que le Président de la République a lancé ce débat au niveau du G7, à Tokyo. En tant que ministre de la santé, je participerai – également au Japon – à une réunion internationale afin de rechercher des solutions nouvelles en matière de régulation du prix des médicaments au niveau international.