Je partage l'analyse de fond de Mme Laurence Abeille sur la nécessité de contrôler avec vigilance le mode de production de l'huile de palme, qui a été facteur de scandales retentissants dans le passé, avec des atteintes flagrantes à l'environnement. Cependant, je juge la proposition de Mme la rapporteure plus équilibrée.
Les pratiques se sont grandement améliorées ; si la production respecte l'environnement et les droits des populations concernées, je ne vois pas comment nous pourrions sanctionner brutalement et unilatéralement tous les producteurs alors que le commerce de l'huile de palme contribue puissamment à l'économie de pays entiers. Exempter de la contribution les productions dont la durabilité environnementale est prouvée est une idée judicieuse. Les pays où sont les plantations ont déjà fait de grands efforts ; pour les inciter à les poursuivre, je serais favorable au report de deux ou trois ans de l'instauration de la taxe ; ainsi, les pays considérés ne seraient pas mis devant le fait accompli et ils auraient le temps de s'adapter à des méthodes encore plus acceptables.