…parce que c’est la condition du retour de ceux qui ne relèvent pas de cette protection, et notamment des migrants irréguliers. C’est la raison pour laquelle nous avons été très actifs pour que l’on augmente les moyens de Frontex : le budget de l’agence était de 97 millions d’euros en 2014 et il atteindra 250 millions cette année. La France est par ailleurs le premier pays contributeur à Frontex en termes de moyens humains, puisque nous mettons à sa disposition près de 130 policiers de la police de l’air et des frontières. Le premier axe, je le répète, c’est le contrôle des frontières extérieures.
Nous avons été en première ligne également pour faire en sorte que ce contrôle permette de lutter contre le terrorisme, avec la mise en place d’un contrôle du système d’information Schengen, l’interconnexion des fichiers, l’alimentation du fichier Schengen par l’ensemble des services de renseignement et la création d’une task force de lutte contre la fraude documentaire.
La mise en oeuvre d’une politique européenne de l’asile suppose que l’on répartisse les demandeurs d’asile. Nous avons été, avec mon collègue Thomas de Maizière, et nous l’avons rappelé au Conseil des ministres ce matin, puisqu’il y était invité, à l’origine du processus de relocalisation et de réinstallation. La France, à elle seule, a accueilli un tiers des demandeurs d’asile qu’il convenait de relocaliser et de réinstaller.
Enfin, il est indispensable que nous harmonisions les législations de l’asile au plan européen, et que l’Union européenne, conformément au mandat qui a été confié à Mme Federica Mogherini, organise le retour de ceux qui sont en situation irrégulière. Telle est la politique migratoire de la France, telle est la parole qu’elle porte en Europe, dans une relation confiante avec l’Allemagne.