Je commencerai par le crédit du jour de congé. Le choix de la date est un faux problème : le Kippour est fixé longtemps à l'avance alors même que les juifs utilisent un calendrier lunaire, les musulmans peuvent faire de même. Il suffit d'inscrire dans la loi que le conseil du culte musulman décide d'un jour.
Par ailleurs, entre devoir demander à son supérieur une autorisation et se voir reconnaître un droit par la République, il y a une grande différence. La commission Stasi a retenu cette disposition à l'unanimité alors qu'il y avait une grande diversité parmi ses membres, des laïcards jusqu'aux très croyants. Aller dans cette direction marquerait une originalité française.
Vous invoquez l'argument du travail du dimanche pour les personnels des bibliothèques. Je crois en l'avenir des bibliothèques mais pour garantir cet avenir, il faut que les agents du service public qui y travaillent acceptent de prendre en compte les besoins du public. Les musées sont ouverts le dimanche et fermés le mardi, et leurs personnels s'organisent en conséquence. Certains jeunes pourraient être intéressés par ce type d'emploi du temps. De plus, cela ne veut pas dire que toutes les activités de la bibliothèque, autres que l'accueil, devraient avoir lieu également le dimanche. Cela passerait par le volontariat et le recours à des jeunes du service civique.
Ensuite, monsieur Hammadi, je dois vous remercier pour votre question sur le numérique qui me permet d'évoquer une autre proposition. Le projet de loi prévoit d'accorder le droit aux jeunes d'être directeur d'une publication dès seize ans. Pourquoi ne pas aller plus loin en autorisant un mineur, à créer son entreprise en faisant du lycée son siège social ?