Intervention de Jean-François Gérard-Varet

Réunion du 7 juin 2016 à 9h30
Commission d'enquête sur la fibromyalgie

Jean-François Gérard-Varet, conseiller ordinal, membre de la section « Santé publique et démographie médicale » du Conseil national de l'ordre des médecins :

Les finances de l'assurance maladie se sont déplacées vers la prise en charge des gros risques, qu'elle prend tous en charge même lorsqu'il s'agit de pathologies extrêmement coûteuses. Il est évident qu'une rhinopharyngite banale ne devrait pas être soignée par un médecin, mais la demande est pressante ; devrait-elle être prise en charge ? C'est tout le problème du petit et du gros risque. Dans ce cadre, où placer la fibromyalgie ? Présente-t-elle un risque majeur pour l'état de santé du patient ? Si les chercheurs l'affirment, pourquoi ne pas la prendre en charge ? Mais s'ils disent que cette pathologie chronique est lentement évolutive pour certains et sans grosses conséquences pour les autres, il faut privilégier des prises en charge au cas par cas, et accorder aux patients les plus gravement atteints la reconnaissance sociale et financière de leur état. La psychothérapie, traitement très intéressant de cette affection, n'est pas prise en charge, si bien que l'on constate couramment l'arrêt des soins après quelques séances seulement parce que cela coûte cher. Il serait plus intéressant qu'une psychothérapie soit prise en charge correctement que certains médicaments qui n'auront pas d'effet.

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