Madame la secrétaire d'État, certains facteurs, qui ne sont pas mentionnés dans le titre III, pourraient contribuer à l'établissement d'une égalité réelle et à la déconstruction des mécanismes d'exclusion. Je veux parler de l'égalité d'accès à la culture et au sport – et justement, nous auditionnons tout à l'heure M. Patrick Kanner.
Participer à une activité culturelle, avoir accès au patrimoine, entrer en contact avec des artistes, sont des facteurs majeurs qui permettent de compenser les inégalités dès le plus jeune âge. L'activité sportive, quant à elle, permet de s'intégrer à un groupe, de faire communauté autour de valeurs partagées qui sont aussi celles de la République. Ces activités ouvrent également la voie vers d'autres engagements plus profonds – par exemple l'engagement associatif. C'est le premier pas vers une ouverture aux autres, à la communauté nationale. L'art comme le sport permettent de rompre les inégalités sociales, mais aussi les disparités entre les territoires.
Si l'on veut un projet de loi ambitieux, on doit se montrer ambitieux comme l'était la mesure mise en place en 2009 sous la précédente mandature, avec la gratuité des musées pour les moins de vingt-six ans – dont j'ai pu bénéficier moi-même. Je demande donc au Gouvernement s'il compte réaffirmer, en amendant ce texte, l'égal accès des jeunes Français à la culture, au sport et à toute activité susceptible de les faire participer davantage au sein de la société française.