Permettez-moi de formuler trois propositions pouvant s'ajouter aux dispositions du texte. En matière de lutte contre les inégalités, tout d'abord, il serait utile, à titre expérimental, de développer dans les quartiers difficiles la présence de travailleurs sociaux, en particulier d'éducateurs de jeunes enfants dans les écoles maternelles ou d'éducateurs spécialisés à l'école primaire, qui sont formés pour détecter très tôt les cas les plus problématiques. Ce serait une articulation pertinente entre ce texte et l'éducation nationale, que je défendrai par voie d'amendement.
En matière de lutte contre les discriminations, le problème des réseaux sociaux n'est pas abordé. Il requiert pourtant une vigilance organisée et citoyenne ainsi qu'une formation accrue des jeunes qui ont à faire avec ces réseaux, car on ne mesure pas encore la portée et la rapidité des messages négatifs diffusés par ce nouveau vecteur.
Enfin, je reçois d'innombrables interpellations concernant le dispositif des « voisins vigilants » ; je souhaite que l'on crée parallèlement un mécanisme de voisins bienveillants. Il serait utile que chaque bâtiment dispose de son propre réseau de citoyens engagés, quel que soit leur âge, pour exercer une vigilance bienveillante concernant les personnes isolées, par exemple.