Permettez-moi une incursion dans le titre III du texte afin d'évoquer la médiation sociale. En privilégiant l'écoute et le dialogue et en facilitant une meilleure compréhension des situations, des normes et des points de vue, mais aussi des conséquences sociales qu'ont les comportements des uns et des autres, la médiation sociale contribue non seulement à l'apprentissage du vivre-ensemble, mais aussi à l'émergence de solutions nouvelles et adaptées à l'évolution de la société pour favoriser l'égalité réelle des personnes qui sont les plus éloignées de leurs droits. À ce titre, il me semble que la médiation sociale aurait toute sa place dans ce texte, car elle permet d'assurer un égal accès au droit, de redonner confiance dans la République comme espace d'émancipation du citoyen et lieu privilégié du vivre-ensemble. À la fin 2014, le Président de la République lui-même, lors d'un discours prononcé à Lens, avait salué le travail des médiateurs sociaux et appelé à la reconnaissance et à la professionnalisation de ce métier à part entière de la cohésion sociale, mais aussi de la politique de la ville, puisque les contrats de ville font de plus en plus souvent une place à la médiation sociale. Le Premier ministre a repris cette idée en 2015. Pouvez-vous confirmer que cette loi sera l'occasion de reconnaître la médiation sociale, à laquelle nous sommes nombreux à croire ?