Intervention de Jean-Marie Sermier

Séance en hémicycle du 21 juin 2016 à 15h00
Biodiversité — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

…et il faut évidemment continuer la recherche pour qu’ils soient de moins en moins utilisés. Nous sommes tous d’accord là-dessus.

C’est pourquoi l’interdiction totale des néonicotinoïdes à compter de 2018 est une erreur. Ces produits, dont les catégories les plus nuisibles sont déjà interdites, protègent de nombreuses cultures comme les céréales, les betteraves, le colza, mais aussi les arbres fruitiers et la vigne. Cette interdiction est une manoeuvre politique. Le Gouvernement sait parfaitement qu’elle n’est pas tenable, sur un plan économique, pour notre agriculture. Il sait aussi que son texte ne respecte pas le droit européen, et il peut compter sur le Conseil constitutionnel pour le censurer. En effet, seule la Commission européenne est compétente pour décider de restrictions dans l’usage de produits phytosanitaires – preuve, là encore, que le projet de loi du Gouvernement est fondé sur l’idéologie, et non le pragmatisme.

Mes chers collègues, quand je vois le manque de considération portée aux agriculteurs et aux acteurs de la nature, quand je repense aux débats de la première lecture, en commission comme dans l’hémicycle, quand j’entends les postures intransigeantes et parfois caricaturales de certains de nos collègues, je ne peux m’empêcher de constater qu’il y a, dans notre pays, une véritable fracture. Il y a deux France qui vivent côte à côte. La France des zones urbaines et des métropoles n’est certes pas sans problème, mais elle a concentré depuis un certain nombre de décennies les richesses, les décideurs et les médias ; depuis longtemps, elle bénéficie de l’effort public. À côté, il y a la France rurale,…

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