Je souhaite revenir sur les événements de Cologne. L'Allemagne, alors qu'elle affichait, avec Mme Merkel, une volonté très généreuse d'intégration, a été frappée par un phénomène bien connu d'agressions sexuelles de masse, un sujet évoqué depuis longtemps par les observateurs de la radicalisation d'une partie du monde musulman. Exclure la femme de la vie publique passe notamment par le fait de la rabaisser à un état d'objet soumis aux violences les plus abjectes. Le viol en direct de présentatrices américaines sur la place Tahrir avait levé le voile sur cette horreur.
En France, l'explosion des violences sexuelles est une réalité dénoncée assez régulièrement. Dans un entretien accordé à La Revue des deux Mondes, Élisabeth Badinter explique : « Nous n'avons pas assez prêté attention au retour d'un religieux, infiniment plus strict aujourd'hui qu'hier, tant chez les juifs que chez les musulmans. Mais à la différence du judaïsme, l'islamisme est prosélyte. Nous n'avons pas perçu la pression et le travail des Frères musulmans et des salafistes, comme le dit Manuel Valls. Et quand nous nous en sommes rendu compte, cette minorité était déjà bien implantée. Une pensée extrêmement radicale a pris le pouvoir contre l'ancienne génération, qui pratiquait un islam compatible avec la République. » Au-delà des menaces terroristes, une violence de plus long terme met en danger la civilisation européenne. Vos services échangent-ils à ce sujet pour la conservation de la sécurité des peuples, et tout particulièrement des femmes ?