Monsieur le Premier ministre, demain, les Britanniques se prononceront par un référendum sur le maintien de leur pays dans l’Union européenne. C’est un jour historique, car, quelle que soit l’issue du vote, c’est le destin de l’Europe qui se joue. Face à l’une des plus graves crises de la construction européenne, où est la France ? Que propose-t-elle ? Que souhaite-t-elle ? Personne, je le crains, ne le sait vraiment.
Depuis cinq ans, les crises se multiplient, sans que vous soyez à l’initiative. Hier encore leader en Europe, la France répond désormais aux abonnés absents ! Ce silence coupable, monsieur le Premier ministre, sera, soyez-en sûr, l’une des plus grandes fautes de ce quinquennat, sinon la première. Pas d’audace, pas de vision, pas d’ambition, et, ajouterai-je même, pas d’enthousiasme !
En 1950, l’Europe représentait 28 % de la population mondiale. Elle en représente aujourd’hui 7 %, et ce sera moins de 3 % en 2060. La France doit tenir son rang en Europe et retrouver son influence et sa force de proposition.
À l’UDI, nous avons identifié quatre priorités : créer un gouvernement et un Parlement de la zone euro ; conduire une politique étrangère et de défense commune contre le terrorisme ; adopter une politique commune de sécurité intérieure ; instaurer une politique migratoire et d’asile commune, avec un réel contrôle de nos frontières extérieures.
Monsieur le Premier ministre, nous voulons une autre Europe. La France doit retrouver son panache et redevenir, avec l’Allemagne, le moteur de la relance européenne. Quand allez-vous enfin agir ?