Intervention de Pierre Lequiller

Séance en hémicycle du 22 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Brexit et crise de l'union européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Monsieur le Premier ministre, le référendum en Grande-Bretagne, que celle-ci décide de sortir ou de rester dans l’Union européenne – ce que nous souhaitons –, nécessitera de toute façon une action immédiate et énergique. Il y aura un avant et un après. La violence de la campagne, parfois dominée par la xénophobie, doit nous interpeller, tout comme la montée des populismes partout ailleurs. Cela suffit ! La France doit s’engager ! Elle ne peut pas continuer à voir passer les crises comme elle le fait depuis quatre ans, en restant inerte. L’Europe est pour nous, Les Républicains, un enjeu prioritaire, sur lequel nous faisons des propositions concrètes, objet, rien que ce dernier mois, d’une convention nationale et d’un club des vingt-huit rassemblant nos partenaires européens.

Mais nous payons aujourd’hui l’incapacité de François Hollande à réformer le pays et à respecter la règle des 3 % de déficit budgétaire, donc sa perte de crédibilité. Nous payons son absence de vision pour l’avenir de l’Europe. Nous payons la panne du moteur franco-allemand. Aucune négociation n’a été engagée avec nos partenaires pour refonder la zone euro ; sur l’immigration, Mme Merkel a négocié seule avec Erdogan, et François Hollande reste muet sur la réforme indispensable de Schengen. Il ne s’agit pas, monsieur le ministre des affaires étrangères, de lutter contre les trafics d’armes, mais de réformer Schengen ! Aucune avancée n’a été réalisée ni sur l’harmonisation fiscale, ni d’ailleurs sur les grandes politiques communes.

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