Intervention de Seybah Dagoma

Séance en hémicycle du 22 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Facilité de soutien à la paix pour l'afrique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSeybah Dagoma :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse au ministre des affaires étrangères.

Monsieur le ministre, je souhaite connaître votre position sur la facilité de soutien à la paix pour l’Afrique, qui a pour objet de promouvoir la paix et la sécurité sur ce continent. Créée en 2003, elle est financée au titre du Fonds européen de développement, qui est le principal instrument de l’aide communautaire à la coopération et au développement des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, ainsi qu’aux pays et territoires d’outre-mer. Après en avoir été le premier financeur, notre pays est désormais le deuxième derrière l’Allemagne, avec une contribution s’élevant à 17 % de l’enveloppe totale.

Entre 2004 et 2014, l’Union européenne a contractualisé plus de 1,4 milliard d’euros et versé plus de 1,3 milliard d’euros au titre de cet instrument. Ce soutien financier vise à permettre à l’Union africaine et aux communautés économiques régionales ou aux mécanismes régionaux de renforcer leurs rôles respectifs dans le domaine de la paix et de la sécurité, ainsi que d’assumer la responsabilité de la stabilisation du continent.

Bien que partageant cet objectif, je constate que dans les faits, plus de 85 % de la somme dépensée a été versée à la mission de l’Union africaine en Somalie, l’AMISOM.

Monsieur le ministre, si nous sommes conscients de la nécessité d’une action résolue et constante en faveur de la stabilisation de ce pays, nous ne pouvons que nous interroger sur notre stratégie eu égard à l’état de nos finances publiques et à nos priorités en matière de maintien de la paix et de renforcement de la sécurité en Afrique.

Pouvez-vous nous éclairer sur les raisons qui ont présidé à une telle clé de répartition ? Ne pourrait-on pas utiliser à l’avenir une partie de ces sommes au profit des pays qui luttent activement contre Boko Haram ou, plus largement, de l’ensemble des pays du G5 Sahel ?

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