Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 22 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Initiatives européennes pour la jeunesse

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Madame la députée, la relance du projet européen passe en effet par la jeunesse, et vous avez eu raison de rappeler l’immense succès du programme Erasmus +, dont l’agence pour la France est installée dans votre circonscription, en Aquitaine.

Ce programme est une fabrique de citoyenneté européenne : plus de 4 millions de jeunes vont en effet pouvoir bénéficier de cette mobilité entre 2014 et 2020. Mais nous sommes convaincus qu’il est possible d’aller plus loin.

Il n’y a d’abord pas de raison que seuls – ou presque – les étudiants de l’enseignement supérieur puissent bénéficier de cette mobilité. Il s’agit du premier axe d’un nouveau développement de ce programme que j’ai en effet eu l’occasion de présenter en conseil des ministres et que nous voulons faire valoir à l’échelle européenne : celui d’un Erasmus professionnel et d’un Erasmus des apprentis. Il faut que tous les jeunes qui aujourd’hui suivent ces formations en alternance puissent également faire cette expérience de citoyenneté européenne, qui leur permettra en outre d’accroître leurs qualifications et leur employabilité.

C’est pourquoi nous avons décidé de lancer avec l’Allemagne, et avec le concours des partenaires sociaux en France – notamment du MEDEF et de la CFDT – ainsi que d’une quinzaine d’entreprises présentes en France et en Allemagne, une expérimentation visant à faire la démonstration qu’il est possible de surmonter les obstacles à la mobilité des jeunes apprentis.

Ensuite, nous voulons en effet renforcer la dimension européenne du service civique : il existe dans de nombreux États membres de l’Union européenne, et la France est en train de le développer. Il nous semble qu’il y aurait du sens à ce qu’une partie du temps que ces jeunes consacrent aux autres – dans des collectivités locales ou dans des associations, qu’il s’agisse d’actions au service des personnes ou de l’environnement – puisse avoir pour cadre un autre État membre de l’Union européenne. Nous avons donc, à l’occasion du conseil des ministres franco-italien, lancé une expérimentation avec nos voisins transalpins.

Enfin, une carte d’étudiant européenne, c’est une évidence : lorsqu’on est étudiant, on doit pouvoir avoir accès aux bibliothèques universitaires, aux services de logement et de restauration dans l’ensemble de l’Union européenne. Nous lançons donc également une expérimentation dans ce domaine avec plusieurs pays.

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