J’ai bien entendu Mme la secrétaire d’État, et nous partageons l’objectif de mettre en synergie la police de l’eau et la police de terrain pour créer une police unique de l’environnement. Ce qui nous sépare pour l’instant, c’est le timing : elle souhaite une association, je souhaite une fusion, qui serait plus efficace, plus opérationnelle, plus rapide. Car pendant que les discussions s’éternisent, les braconniers agissent !
Étant président d’un parc marin, celui de l’estuaire de la Gironde et des pertuis charentais, je suis à même de mesurer les moyens mis en place et leur efficacité. Il ne s’agit nullement de critiquer le travail de l’ONEMA : ses agents sont compétents, dévoués et présents. À ceci près que sur le territoire dont je vous parle, on compte dix-sept agents de l’ONCFS et quatre de l’ONEMA. Cet effectif insuffisant les met évidemment en difficulté sur le terrain. L’État a-t-il les moyens d’augmenter les effectifs de l’ONEMA ? Ce serait intéressant, mais je crains que ce ne soit pas le cas. Je n’ignore pas les difficultés financières et j’ai pu voir combien il est difficile de renforcer les effectifs.
Dans la logique que nous proposons, donc, il ne s’agit en aucun cas d’enlever leurs compétences aux agents de l’ONEMA, mais de les mettre en cohérence avec ceux de l’ONCFS. Le syndicat UNSA-Écologie, que j’ai rencontré, est très favorable à la fusion des moyens. Les tâches seraient partagées. La police administrative resterait à l’Agence tandis que la police judiciaire serait assurée par l’ONCFS, avec le renfort des agents de l’ONEMA qui souhaiteraient continuer à y travailler.