Comme les précédents orateurs, je rappellerai l’absolue nécessité de mettre un terme définitif à l’usage des néonicotinoïdes, dans le domaine agricole comme dans tout autre domaine.
François de Rugy l’a rappelé, une interdiction en 2018, soit dans à peine vingt-quatre mois, est une réaction relativement rapide. Nous devons avoir à l’esprit que de telles décisions sont rares. Je ne crois pas que sur d’autres dossiers du même ordre, nous ayons été, nous-mêmes ou nos prédécesseurs, aussi rapides à parvenir à une interdiction effective.
Il est important de fixer une date la plus proche possible, mais cette seule perspective doit d’ores et déjà conduire à une décroissance de l’usage et de la consommation de néonicotinoïdes. Je ne crois pas que les agriculteurs, puisque c’est avant tout d’eux qu’il s’agit, soient enclins à polluer et détruire la biodiversité par plaisir. Si nous décidons unanimement de fixer une date d’interdiction, nous leur envoyons un message qui les amènera, dans l’immédiat et non pas seulement à compter de cette échéance, à changer leurs comportements et leurs usages. Et nous constaterons qu’une très large majorité d’agriculteurs le feront sans attendre cette date.