Nous sommes face à une double contrainte. D’un côté, les produits auxquels nous avons recours, et dont la rémanence a été excellemment rappelée, menacent les insectes pollinisateurs – même si la question de la disparition des abeilles est bien plus complexe et fait intervenir beaucoup d’autres facteurs que la seule utilisation des pesticides. De l’autre, il faut bien nourrir la population sur une planète en pleine croissance démographique. À l’horizon 2050, le continent africain comptera trois à six milliards d’habitants, sur une planète de dix milliards d’habitants. Or même en utilisant la chimie moderne, les récoltes laissent aux parasites et aux maladies de toutes sortes à peu près 40 % de la production.
Mes chers collègues, maintenir une position totalement fermée reviendrait à porter préjudice aux exploitants agricoles, qui font depuis plusieurs années des efforts extraordinaires, utilisent les produits de manière de plus en plus concentrée et dans des doses de plus en plus faibles…