Intervention de Jean-Marie Sermier

Séance en hémicycle du 22 juin 2016 à 21h30
Biodiversité — Article 51

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Madame la secrétaire d’État, ce soir, nous pouvons arriver à un consensus. Quand vous nous avez répondu, lors de la discussion générale, vous avez souhaité que nous trouvions un chemin afin que ce texte devienne une grande loi pour la biodiversité.

De toute part, il y a eu, reconnaissez-le, des avancées. En première lecture, nous n’étions pas sur la même position. C’était tout ou rien. Aujourd’hui, nous sommes bien conscients, avec le milieu agricole, avec nos amis agriculteurs, qui ne sont ni d’un côté ni de l’autre de cet hémicycle, que des mesures ont été prises, que des structures ont été créées.

Simplement, certaines informations sont factuelles. Vous ne pouvez pas prétendre que le problème de l’apiculture est uniquement lié aux néonicotinoïdes, puisque c’est dans le Nord de l’Europe, où l’on n’utilise pas d’insecticides, que les colonies d’abeilles sont le plus décimées !

Regardez l’avis non seulement de l’ANSES, dont Antoine Herth souligne avec raison qu’elle est notre boussole, au niveau national, mais de l’EFSA, qui, elle, est notre boussole au niveau de l’Europe. Consultez l’avis que cette autorité a mis en ligne le 10 juin sur les néonicotinoïdes : sa conclusion n’est pas aussi drastique que vous le prétendez.

Par ailleurs, chers collègues, vous n’êtes pas assez naïfs pour penser que le tonnage est uniquement fonction de l’utilisation des substances par les agriculteurs, alors que ceux-ci font preuve d’une grande précision. Le tonnage dépend de la rotation, de l’emblavement, c’est-à-dire de la surface cultivée. Si celle-ci est importante et si l’année n’est pas bonne, il faut davantage de produits phytosanitaires.

Vous le comprenez : arrêter les néonicotinoïdes dès 2018 serait catastrophique pour l’agriculture.

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