Ce sera ma dernière intervention, monsieur le président. J’aurai dit ce matin solennellement, ici, devant l’Assemblée du peuple, ce que je croyais devoir dire. J’espère de tout coeur avoir été entendu. J’aurais préféré ne pas être le seul à le dire.
Je demande de toutes mes forces, madame la secrétaire d’État, à vous-même, au Gouvernement, au Président de la République qui a été largement élu sur ces territoires, de ne plus abandonner les hommes. Parce que c’est ce qui arrive.
Personne ne peut comprendre ce que représente pour un homme, au soir de sa vie, de voir tout tomber en ruines autour de lui. Tous ses enfants sont, hélas, partis parce qu’ils ne pouvaient plus supporter cette vie-là. Les prédateurs les empêchaient de dormir la nuit, de vivre une vie normale. Des couples se sont défaits, des enfants se sont dispersés aux quatre vents.
Madame la secrétaire d’État, demandez au préfet, plutôt que de laisser voter sur le renforcement de la population d’ours, de s’occuper à nouveau des populations si perdues, qui ne voient plus quel est le sens de leur vie, qui se demandent si la France existe encore, s’il y a une République. Nous pourrons alors faire beaucoup mieux.
Ne cédez pas au lobby des écolos stupides, à ceux qui couvrent l’argent sale, l’argent des armes, à ceux qui le blanchissent et le reverdissent en introduisant des ours et des loups : ils y sont déjà !